Quand on veut être un photographe de rue.

L'on ne peut plus le nier, mais de nos jours les appareils numériques capturant chacun de nos instants aussi furtifs qu'ils soient se multiplient plus vite qu'un couple de petits rongeurs dans les combles d'une maison de campagne au fin fond de la Creuse. Si j'emploie cette image, et bien c'est pour la simple et bonne raison que les deux sont pour beaucoup devenu nuisibles! Alors, nous autres photographes en herbes ou bien semi-pro ou encore passionnés tout plein, et bien nous nous devons d'observer quelques règles qui feront de nous de bien meilleurs citoyens et surtout de bien meilleurs photographes.

 Je voudrais aujourd'hui vous parler avant tout d'un autre problème, qui cette fois n'est rencontré que par les photographes de rue, car de vous à moi les petits rongeurs du fin fond de la Creuse s'en moquent un peu. Je veux évidement parler de timidité! Qui ne s'est jamais trouvé devant une belle photographie de rue, prise par un illustre photographe, en pensant en son fort intérieur:

"Un jour moi aussi, oui, un jour moi aussi je serais capable de prendre une telle photographie!" 

 Vous savez de quoi je parle n'est-ce pas, quand dans le cadre là, juste au premier plan des personnages occupent tout l'espace, là où le photographe a eu le cran d'aller encore plus loin que là où jamais vous ne penserez aller! Mais qui a t'il de si différent entre un photographe de rue et un autre photographe de rue?

-Le type d'appareil photo employé?

-La marque de l'appareil?

-Numérique ou bien argentique?

-L'âge sans doute...

-l'expérience peut-être...

-ou encore de quoi était composé le petit-déjeuner?

 Hummm, bien des questions qui je crois ne valent pas de réponses! Oh là, je vous vois d'ici crier combien votre talent n'est pas à la hauteur d'un Cartier-Bressons et consorts. Ah, alors tout cela n'est dû qu'au talent, mais hélas le talent est une notion bien trop subjective ne croyez-vous pas?

 Cela dit, qui affirmera que vous n'êtes pas plus talentueux qu'Henry Cartier-Bressons si ce n'est vous même? Qui vous empêche d'aller là où lui même a été? Personne si ce n'est vous! Personne! Alors voilà le secret, ce qui fait un bon photographe de rue, comme un bon photographe tout court, n'appartient qu'à vous! 

 "Oui mais, lui n'était pas timide!" me direz-vous! Et bien si moi je vous disais que Cartier-Bressons était très timide, me croyez-vous? Pensez-y à deux fois! Au beau milieu d'une soirée, qui remarque t'on le plus entre ceux qui ne cessent de faire les fanfarons, des plus timides? Vous connaissez déjà la réponse! Les timides ne voulant être remarqués réussissent à devenir invisibles. 

 Maintenant vous qui pensés être bien trop timides pour devenir un bon photographe de rue, et bien, je vous donne la possibilité enfin de pouvoir vous exprimer.

 Vous pourrez expérimenter cela la prochaine fois que vous sortez de chez vous, votre appareille photo en main en commençant simplement par prendre des situations de près où de loin. Ne pensez pas à faire des portraits, car de dos cela deviendrait sans doute vite ennuyant, enfin qui sait? Mais le but de cette première partie, est tout simplement de trouver un cadre architectural sympa, et puis d'y inclure des personnages de tous les jours. Vous serrez à l'aise, car tout le monde autour de vous pensera que vous prenez des photos de tout et non d'eux! Restez loin, nous verrons prochainement (Deuxième Partie) comment se rapprocher en douceur, mais pour le moment prenez tout votre temps en pensant architecture urbaine peuplée ou semi déserte, tout comme dans les trois exemple de photo que j'ai réalisé à Florence récemment.

 Alors, d'ici là, portez-vous bien et n'hésitez pas à m'envoyez vos shoot sur ilovestrassenfotos@gmail.com